Démographie

La Démographie est l'étude quantitative des caractéristiques des populations

Année Population Année Population Année Population Année Population
2015 à 2018 2 614 1954 à 1946 803 1891 à 1886 542 1841 à 1836 501
2010 à 2015 2 515 1946 à 1936 769 1886 à 1881 492 1836 à 1831 452
2005 à 2010 2 125 1936 à 1931 766 1881 à 1876 540 1831 à 1826 450
1999 à 2005 1 903 1931 à 1926 734 1876 à 1872 518 1826 à 1820 400
1999 à 1989 1 719 1926 à 1921 671 1872 à 1866 506 1820 à 1806 280
1989 à 1982 1 426 1921 à 1911 655 1866 à 1861 551 1806 à 1801 267
1982 à 1975 1 191 1911 à 1906 627 1861 à 1856 545 1801 à 1795 268
1975 à 1968 903 1906 à 1901 628 1856 à 1851 530 1795 à 1793 225
1968 à 1962 870 1901 à 1896 580 1851 à 1846 572    
1962 à 1954 857 1896 à 1891 546 1846 à 1841 505    

Population totale : Hommes, Femmes et Ensembles

  Hommes % Femmes %
Ensembles 1 289 100,0 1 281 100,0
0 à 14 ans 289 22,4 233 18,2
15 à 26 ans 164 12,7 175 13,7
30 à 44 ans 264 20,5 272 21,2
45 à 59 ans 277 21,5 267 20,8
60 à 74 ans 211 16,4 214 16,7
75 à 89 ans 81 6,3 109 8,5
90 ans ou plus 3 0,2 11 0,9
         
0 à 19 ans 358 27,8 308 24,0
20 à 64 ans 726 56,3 727 56,8
65 ans ou plus 205 15,9 246 19,2

L'histoire de Loriol-du-Comtat

Voici l'histoire de notre village !

La tribu des Meminii (ou Meminiens) occupait un territoire localisé entre les Dentelles de Montmirail, le sud du Mont Ventoux et les Monts de Vaucluse. A l'ouest, leur zone d'influence s'étendait jusqu'aux marais, aux confluents de la Nesque, l'Auzon,, la Seille, l'Ouvèze et la Sorgue. Les grands lieux d'habitation de ce territoire étaient les communes actuelles suivantes : Aubignan, Le Barroux, Carpentras, Caromb, Flassan, Malemort-du-Comtat, Mazan, Méthamis, Monteux, Mormoiron, Pernes les fontaines, La Roque-Alric, Saint-Didier, Sarrians, Venasque et Villes-sur-Auzon. Puis plus tard l'Isle sur Sorgue. Les Romains fondèrent Carpentras au IIème siècle avant JC. Protégée des attaques et des guerres, au fil des siècles, Carpentras rayonna et les Meminii devinrent progressivement des citoyens romains.  Le terroir de Loriol dépendait de Carpentras.

Vers 1112, la Provence appartenait à trois familles étrangères : les maisons de Toulouse, d’Urgel et de Barcelone. A la fin du 12è siècle, le Comtat Venaissin devint la propriété du Comte de Toulouse. Il comprenait une soixantaine de châteaux ou villages, dont LORIOL.

Au début du 13è siècle, Guillaume II des Baux, prince d’Orange, enleva le Comtat Venaissin, sous prétexte d’exécuter un prétendu ordre du Saint Siège (1214). Guillaume battu, fait prisonnier, puis égorgé par les Avignonnais, le Comtat revint au Comte de Toulouse. Suite à la guerre des Albigeois, ce dernier fut dépouillé de tous ses biens : notre province revint à l’église romaine (1229). Quelques années plus tard, malgré le refus du Pape,  Raimond VII, Comte de Toulouse, la réoccupa. Le 21 août 1240, donation fut faite de Monteux, Sarrians, LORIOL, Caromb, Bédoin et Entraigues par Raimond VII à Barral des Baux, descendant des Princes d’Orange. En 1249, Alfonse de Poitiers (frère du Roi de France louis IX dit Saint Louis) marié à Jeanne de Toulouse devint le maître du Comtat. Un document du 27 octobre 1253 désignait Barral des Baux comme vassal pour LORIOL.

En 1264, Barral des Baux permit aux gens de LORIOL, de Bédoin et de Caromb d’élire des syndics (une tendance se faisait jour qui consistait à réduire les réunions du Parlement au profit d’un conseil restreint composé de notables. Les changements ne pouvaient se faire sans l’autorisation seigneuriale (A la même époque, cette autorisation fut refusée à Carpentras). Ce droit fut payé 20 000 sous tournois par la communauté de Bédoin et 6 000 sous par celle de LORIOL.

Ces chartes, accordées par Barral des Baux à court d’argent, étaient des ventes déguisées. Alfonse de Poitiers n’ayant pas eu le temps, comme suzerain, de consentir à leur promulgation et mû par une réclamation de Bertrand de Baux, fils de Barral, déclara en juillet 1267, que ces documents n’étaient pas valables. Mais les privilèges obtenus furent confirmés à l’époque pontificale (pour LORIOL en 1295, 1448, 1742). En 1274, le Pape, nouveau suzerain du Comtat, en confia la garde aux Hospitaliers. Bertrand des Baux refusa-t-il de prêter serment au nouveau suzerain ? On peut le supposer car en 1296 le domaine était sous la garde du recteur Jean de Grallin ( ou de Grillac).

En 1298, le Pape vendit à Bertrand des Baux, comte d’Avelin, pour 7 000 sous tournois les seigneuries de Bédoin, LORIOL et Entraigues. (2 000 livres pour Loriol) Le 2 juin 1299, arriva comme recteur, Mathieu de Chieti (ou de Théate), favori pontifical, auquel fut confiée aussi la juridiction spirituelle. Le nouveau Recteur prit aussitôt à Bertrand des Baux, Entraigues, Bédoin et LORIOL,… ce qui excita un grand mécontentement. Plus tard, Marguerite des Baux, fille de Bertrand des Baux, prêta hommage pour ses biens à LORIOL, Bédoin et Caromb. Le domaine de LORIOL appartint à Aimard de Poitiers Comte de Valentinois, qui le vendit le 14 août 1310, à Guilhem de Clermont, Seigneur de Budos, neveu du Pape Clément V. Quatre ans après, il épousa… Cécile des Baux. (Ce mariage devait régler la querelle pour la possession de LORIOL entre la famille des Baux et la Cour Pontificale). Les Clermont-Lodève gardèrent ce fief jusqu’en 1363 époque à laquelle, Marguerite de Budos, par son union avec Astorg de Peyre, l’apporta à cette famille qui le possédait encore en 1417.

Dans le courant du XVIe siècle les seigneurs étaient : Nicolas, Michel, Othon Allemand de Passis et au siècle suivant Joseph Rolland Terrisse et Dominique Paul de Pazzis de Seguins. Au XVIIIe siècle plusieurs seigneurs en font hommage : Gabrielle de Tertulle de Laroque, J.Joseph de tertulle de Labaume pour un quart ; Jeanne de Pariselle, César de Limeil pour un autre quart ; jacques de Gauthier de Girenton pour un douzième, Guillaume de tertulle Des Rollands ; J.P. Joachim de Lagarde, J.P.F. Régis de Raoulx, Joseph de Brunon de Giry, Xavier Genti.

D’après le compte de la taille levée, en 1319, pour l’achat de Valréas, le Comtat Venaissin comprenait dix vigueries.

La troisième viguerie, celle de Pernes, comprenait les localités suivantes :

 Aubignan – Le Beaucet – Beaumes – Carpentras – Lafare – LORIOL – Monteux – La Roque sur Pernes – Saint Didier – Sarrians – Vacqueyras – Velleron – Venasque. Lous Benoît XII (1334 – 1342), la division en vigueries fut remplacée par la division en trois judicatures :            

Judicature de Carpentras :                         

1°) – Seigneuries : Draguignan – Le Barroux – Caromb …                                 

Coseigneuries : Bédoin – Caderousse – Entraigues …                         

2°) - Communautés : … - LORIOL -… etc… etc …

A cette époque (1338), les cardinaux de la cour du Pape, sise en Avignon, avaient la plupart des bénéfices dans le Comtat, entre autres le Cardinal Gaucelin, évêque d’Albano, archidiacre de l’église de Carpentras, avec prébende à LORIOL.  En 1594, la ville de LORIOL n’avait plus de représentants pour la judicature de Carpentras.

Pourquoi ?

L’Abbé Expilly nous donne la réponse en 1766 :

 "Dans le XIV siècle, les habitants de Lauriol, pour n’être pas exposés à la fureur des Compagnies associées qui ravageaient la France, abandonnèrent leurs maisons, qui depuis n’ont pas été rebâties. Il y a seulement un grand nombre de granges répandues dans la campagne".  Qui donc étaient ces Compagnies associées ?.... Pour grossir leurs effectifs, les princes embauchaient des hommes à prix d’argent. Ces corps de mercenaires ou de routiers avaient pris une grande importance avec le conflit France – Angleterre (Guerre de Cent Ans). Aussi lorsque la trêve eut lieu, tous ces combattants de métier se trouvèrent brusquement sans emploi, réduits en quelque sorte au chômage. Ces soldats errants se regroupèrent en "Compagnies". Profitant de leur nouvelle force, ils prirent les vivres et l’argent dont ils avaient besoin en pillant villes, villages, châteaux et monastères.  En juillet 1357, Arnaud de Cervol (dit l’Archiprêtre) sillonna les terres du Comtat avec 16 000 hommes . Ils prirent Pont Saint Esprit, mirent le siège devant Carpentras, détruisirent LORIOL, Serres, Durban et Velorgues. En septembre 1358, le Pape acheta leur départ (contre 1 000 florins d’or). En  1360, c’est au tour des "Tard-venus" de Seguin de Badefol (2 000 combattants environ). Ils partirent en février 1361 contre 14 500 florins. En 1362, le Comtat paya 6 000 florins pour acheter le départ d’autres routiers. En 1363, arrivée de nouvelles bandes venant d’Espagne. Certaines s’éloignèrent en … mai 1365. En 1365, arrivée d’une nouvelle bande commandée par Bertrand du Guesclin.

Le 22 novembre 1365, le Pape lui remit 4 000 francs or (d’autres disent 5 000 puis 2 500 florins). En 1389, la Provence et le Comtat, furent ravagés, saccagés. Pendant dix ans régnèrent le viol, le vol et la tuerie. Profitant d’une accalmie, en 1398, intervint une transaction entre Sarrians – Carpentras – Monteux et LOROL au sujet des chaussées de Sarrians. En 1396, 1410, 1480 toujours des routiers. Les pillages continuent. Ce péril passé, commencèrent les guerres de religions. Le Baron des Adrets, chef des troupes calvinistes et Serbelloni, capitaine au service du Pape, saccagèrent le Comtat de 1562 à 1578 (jusqu’à la paix de Nîmes). Des villes comme Aubignan – Sarrians – Monteux furent prises et reprises trois fois en quelques années… avec tout ce que cela comporte. On ne parle plus de LORIOL en tant que village. Comme l’a écrit l’ Abbé Expilly, les habitants de LORIOL, de guerre lasse, avaient abandonné leurs maisons. En 1638, le terroir de "LORIOL" appartenait à Dominique de Pazzis, seigneur des lieux d’Aubignan et de l’Auriol. A ce titre, il passa, en septembre 1638, une transaction avec les Consuls de la ville de Carpentras.

Entre autres clauses, nous constatons que les Carpentrassiens jouirent de nombreux privilèges :

- Droit de pâturages pour leurs seules bêtes

- Droit de clore leurs propres prés.

- Interdiction faite aux quelques habitants des granges du terroir de continuer à défricher les terres.

- En cas de repeuplement, seuls les Carpentrassiens sont autorisés à venir s’installer etc…

En échange, le seigneur reçut la somme de 2 400 écus d’or "sol coing du Roy de France". Le Bois de Chante – Perdrix fut réduit en pâturage, mais les Tamaris, lieu proche du côté du Mourre de Leuze, restaient en réserve pour le Seigneur. Déjà en 1607, 1621, 1635, il était demandé la clôture des garennes et la défense de chasser dans certains quartiers de LORIOL, puis la défense générale d’avril à juillet. En 1650, ces interdictions ne furent pas renouvelées mais il était désormais défendu de chasser hors du terroir de sa résidence. D’autres décisions avaient été prises au XV et XVI e siècles.  

Au XVe siècle :

-La glane des blés était permise trois jours après l’enlèvement de la récolte.

-Il était interdit (spécialement à LORIOL) à quiconque de suborner le valet ou la servante d’autrui

En 1487, les personnes passant avec leurs troupeaux sur le territoire de LORIOL payaient un pulvérage (droit que le seigneur prélevait sur les troupeaux –de moutons- qui passaient sur ses terres) de deux gros par bête. Etc…  

Au XVIe siècle :

-Le bétail étranger à la localité était exclu des pâturages et les étrangers à la localité ne pouvaient avoir de bétail sur son terroir.

-A Carpentras, seuls pouvaient détenir des lainus, les habitants de la ville du faubourg de Serres, et de LORIOL, localité liée à la capitale par accords spéciaux.

-Il était interdit de couper des sarments et d’effeuiller la vigne d’autrui à LORIOL.

-Les fruitiers étaient particulièrement protégés…  

DESCRIPTION DE LORIOL EN 1766  

 « LORIOL est situé sur la rive gauche de Mède, à une bonne ½ lieue O.N.O. de Carpentras. On y voit encore les restes d’un ancien château, qui était bâti sur la hauteur. » Aujourd’hui, plus rien ne reste de cet ancien château féodal. L’église paroissiale, sous le titre de Saint Pierre-aux-Liens, est aussi bâtie sur la hauteur tout proche du château. Cette église est un prieuré à l’archidiaconé de l’église cathédrale de Carpentras. D'origine romane, notre église actuelle (ancienne chapelle du château) comprenait une simple nef à trois travées et abside. Elargie dans le courant du 19ème siècle, elle fut surmontée d'un clocher en 1856. Atteint par la foudre le 30 avril 1876, il tomba à l'intérieur en défonçant la voute du chœur, ce qui nécessita d'importants travaux dont la reconstruction du clocher. Vers 1890, on envisagea l'achat d'un paratonnerre.  Il y avait seulement un grand nombre de granges répandues dans la campagne. Le terroir y était des plus beaux et des plus fertiles, (on admet que la fertilité du sol est due aux travaux d’assèchement exécutés par les moines. En effet, ces derniers auraient édifié des digues et des canaux, afin de rendre utilisables les paluds formant à l’origine une partie du territoire) principalement en grains et en fruits, mais il était fort sujet aux inondations de plusieurs rivières qui l’arrosent. La seigneurie était partagée entre plusieurs particuliers (quatre co-seigneurs en 1772).  

Au quartier appelé Meyras, (ce domaine de Meyras appartenait aux Pazzi de Panisse, Marquis d’Aubignan) il y avait une chapelle dédiée à Notre-Dame des Anges, où l’on disait la messe les dimanches et les fêtes pour la commodité des habitants des granges voisines. Cette chapelle dépendait du Pont Saint-Esprit. Pendant les grandes sécheresses, les jeunes filles allaient la visiter en procession, couvertes de leurs voiles, en chantant des oraisons à la Vierge pour obtenir la pluie. En 1662, 213 messes ont été célébrées dans cette chapelle. On croit que cette église a appartenu aux Templiers . Ce fut un prieuré dont fut pourvu un religieux de la Maison du Saint-Esprit. Ce lieu de prières a disparu aujourd'hui.

LORIOL ET SES COURS D’EAUX

Faute d’écoulement, les torrents de Mède, le Brégoux, la Salette, le Louzun, le Syrel, la Mayre de Payan, inondaient souvent le territoire de Sarrians. Pour se mettre à l’abri de leurs ravages et assurer aux eaux un libre cours, les communes de Sarrians, Monteux, LORIOL et Bédarrides s’engagèrent en 1323, à purger les lits de ces torrents, avec la clause que les dégâts occasionnés par défaut de vigilance seraient payés par celle des communes qui s’en rendrait coupable. Quelque avantageux que fut ce compromis, les recteurs du Comtat durent intervenir plusieurs fois pour en assurer l’exécution.  

FORMATION DE L’ASSOCIATION POUR LE DESSECHEMENT DES TERRAINS HUMIDES ET INSALUBRES DE LA COMMUNE DE LORIOL.

Deux torrents, Mède et Brégoux, traversent le territoire d’un bout à l’autre. Indépendamment de ces cours d’eaux principaux, il en existe plusieurs dans l’étendue de la Commune qui, pour être secondaires, n’en ont pas moins une importance considérable. Ils sont connus sous les noms de Mayres de l’Aiguette, du Patiol et des Pouillaques. Primitivement, ces Mayres venaient déverser leurs eaux dans les lits des deux torrents de Mède et de Brégoux. Des transactions intervenues entre les communes de Monteux et de Sarrians voisines et limitrophes de celle de LORIOL, d’une part et cette dernière Commune, de l’autre, avaient réglé les droits et les devoirs respectifs des habitants de ces trois communes, relativement à l’entretien des digues et au repurgement des lits des rivières. La plus ancienne des ces transactions fut passée en présence du Recteur du Comtat Venaissin et reçue par Pons Jancelin notaire, le 26 février 1339. Malheureusement, ces transactions et les stipulations qu’elles contiennent sont tombées en désuétude… plus de la moitié du territoire se trouve à l’état de marais.  Une autre cause est venue aggraver encore une situation déjà si fâcheuse.  Le canal de Carpentras a été créé et fonctionne il y a déjà plus de vingt ans. Nos cultivateurs, peu habitués à l’arrosage, en ont, dès les premiers temps surtout, abusé jusqu’à la prodigalité ; et le volume des eaux stagnant dans les bas-fonds du territoire de LORIOL s’est augmenté de l’écoulement de celles provenant des irrigations ainsi pratiquées.

Aussi, depuis cette époque, les fièvres paludéennes ont-elles, à plusieurs reprises, sévi dans la commune de LORIOL et dans les localités voisines de son territoire.  En 1865, Monsieur le préfet de Vaucluse et Monsieur le Ministre de l’agriculture ont cru devoir prendre des mesures, Mais ces mesures, on le comprend, ne paraient qu’en partie à la position malheureuse de la commune de LORIOL.  

Il fallait chercher une solution plus complète, le retour aux anciennes transactions étant absolument impossible.

En 1869, les propriétaires les plus intéressés au dessèchement se réunirent sur la convocation du Maire de la Commune, Monsieur Chabran, et de concert avec le conseil municipal, chargèrent une commission composée de 5 membres de faire établir le périmètre des terrains à assainir, de faire dresser l’état des parcelles etc…  Les travaux de cette commission furent interrompus par les événements  politiques de 1870 et ce n’est que le 31 août 1873 que le projet d’acte d’association et les statuts furent déposés dans les minutes de Maître Charles Barbillon, notaire à Carpentras.  Monsieur le Préfet de Vaucluse donna son autorisation le 9 novembre 1876.

Le dimanche 7 janvier 1877, en assemblée générale furent élus :

Syndics Titulaires

MM. Prosper RAVOUX-ARNAUD               

Joseph-Louis EYDOUX                       

Dominique FABRE

Toussaint NICOLET   

Noël CHABRAN   

Syndics Adjoints               

MM. Joseph GIRAUD                         

Auguste EYRIES                  

Xavier FAGE                

Auguste GUERIN                  

Silfrein ROYER 

Le projet définitif fut approuvé le 28 septembre 1878.

Des difficultés nombreuses, soulevés par les syndicats de Monteux et de Sarrians, dont les cours d’eau sont empruntés pour l’écoulement des eaux de LORIOL, au sujet du règlement des indemnités leur revenant, ont retardé jusqu’à ce jour (JO avril 1882) l’exécution des travaux, mais ces difficultés sont aujourd’hui à peu près complètement aplanies….

C’est du moins ce qu’écrivait le Directeur du Syndicat, Monsieur Dominique Fabre en 1882.

L'Eglise de Loriol-du-Comtat

L' histoire de notre église :

L' Eglise Paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens

En approchant du centre du village, on a peut-être aperçu deux clochers : le beffroi carré de l'horloge sur le toit vers le sud et la flèche élancée, avec les cloches des offices religieux, accolée à l'église vers le nord. C'est l'une des caractéristiques de l'église de Saint-Pierre aux Liens...

Des origines romanes...

Dans les archives de la bibliothèque municipale de Carpentras (liasse manuscrite n° 1729), on découvre que Loriol avait un prieur en 1252. C’était une paroisse rurale gérée par un moine dépendant d’un grand monastère de la région. Par la suite, à l’époque des Papes d’Avignon au XIVème siècle et jusqu’à la révolution (1789), les évêques de Carpentras nommèrent leurs prieurs veillant sur les édifices. Sur la nef (XVIIème siècle), deux chapelles ont été souvent restaurées. Celle de gauche a un autel dominé par une statue de Notre-Dame. Les deux statues dorées sont l’une Saint-Pierre, patron de la paroisse, et l’autre Saint-Gens, ermite et agriculteur au Moyen-âge sur la commune du Beaucet… Enfin l’autre chapelle a une statue de Saint-Joseph, et une de Saint-Roch, identique à celle du hall d’entrée de l’église. L’église, agrandie au 19ème siècle par les bas-côtés, comprend une nef à 3 travées et une abside. En 1856, on rajouta un clocher, mais malgré l’installation d’un paratonnerre en 1870, celui-ci fût atteint par la foudre le 30 avril 1876 ! La chute du clocher impliqua sa reconstruction ainsi que celle de la voûte.    

A présent, les églises sont gérées par les collectivités. Aussi, c’est à la commune de prendre en charge tous les aménagements. Si l’église de Loriol n’est pas classée « Monument historique », la commune consulte le service départemental de l’architecture pour chacun des travaux programmés. C’est ainsi que ces dernières années, l’appartement du curé a été réhabilité, et à l’intérieur de l’église, les travaux de peinture, nettoyage des pierres apparentes, et enduits extérieurs ont permis d’embellir cet édifice. De son côté, l’association Acare, par l’intermédiaire de la CoVe, est intervenue pour restaurer la montée d’escaliers depuis l’avenue Général Eydoux et doit aussi nettoyer le mur de soutènement face à cette même avenue. Depuis quinze ans, 61 800 € ont été dépensés pour ces travaux, complétés par des aides de l’Etat, la Région et le Département. Dernièrement,  25 000 € ont été engagés pour  permettre la restructuration de la toiture, ainsi que la réparation de la corniche.

Jours et horaires des messes

Notre nouveau prêtre vient d'être nommé sur Loriol et Sarrians, le Père Jean-Luc CHAUVET qui est présent depuis le 17 Septembre 2018. Les messes ont lieu le samedi soir à 18 h.  Par ailleurs, il est présent au presbytère, chaque semaine, du mercredi 16 h au jeudi 12 h.  Une messe est célébrée le mercredi soir à 18 h et le jeudi matin à 9 h. Le reste du temps le Père est à la disposition de tous les paroissiens qui souhaitent le rencontrer.  

Situation géographique de Loriol-du-Comtat Le village de Loriol-du-Comtat est traversé par le Mède (20 km) et le Brégoux(19 km), qui en se rejoignant forment le grand Vallat puis la Grand Levade (8 km). Situé au cœur de la Provence, en plaine Comtadine, la commune de Loriol-du-Comtat qui compte 2600 habitants pour une superficie de 1129 hectares et une hauteur de 63 mètres est située à 5 minutes de Carpentras  (5 Kms) et à 15 minutes d'Avignon (20 Km). Son territoire est formé de collines et d'anciens marécages asséchés en grande partie par les moines venus de Mazan (en Ardèche).

On peut encore voir au gré des promenades quelques vieux mûriers témoins anciens de la culture du ver à soie. Village idéal pour découvrir les hauts lieux de la Provence, Loriol est situé au pied du Mont Ventoux et des Dentelles de Montmirail, à moins d'une demi-heure des Gorges de la Nesque, du village des Bories et de l'abbaye de Sénanque, de l'Isle sur la Sorgue et Fontaine de Vaucluse, Vaison la Romaine, Orange ou Avignon.